Déc 26 2014

Aedes System fait la chasse aux moustiques

Le coût du dispositif créé par Thierry Suviri et Christophe Put revient à 5 000 francs par mètre linéaire. Il est garanti dix ans.

Le coût du dispositif créé par Thierry Suviri et Christophe Put revient à 5 000 francs par mètre linéaire. Il est garanti dix ans.

En 2012, Thierry Suviri et Christophe Put ont eu l’ingénieuse idée de s’attaquer aux gîtes larvaires. Depuis, ils ont breveté un dispositif qui s’installe sur les gouttières ou les regards afin d’empêcher les moustiques de pondre. Leur société Aedes System a reçu le prix coup de cœur des Trophées de l’entreprise 2014.

La Nouvelle-Calédonie n’étant pas épargnée par les épidémies de dengue, chikungunya ou zika, il est nécessaire d’agir au niveau des gîtes larvaires pour éviter la propagation du moustique Aedes aegypti, vecteur de ces virus. « C’est dans ce sens que nous avons réfléchi à un système qui pourrait s’installer facilement sur les gouttières ou les collecteurs d’eaux fluviales, tout en étant écologique », explique Thierry Suviri. De leurs recherches est né un dispositif composé de granulats de caoutchouc, issus de pneus usagés, qui se pose facilement dans les gouttières ou dans les regards. Son avantage : il empêche le moustique de passer, donc de pondre, tout en permettant l’écoulement des eaux.

Fiabilité

Depuis 2013, les deux inventeurs ont fait du chemin. Une fois leur invention déposée à l’INPI et brevetée, la société Aedes System a été créée. « Nous avons rencontré les institutions et les collectivités pour expliquer notre procédé ; la mairie de Nouméa nous a demandé de le tester dans une école. » Les deux inventeurs ont signé un contrat avec l’Adecal, grâce à Christophe Carbou, directeur de l’incubateur d’entreprises innovantes, bénéficiant d’aides financières de l’État et également de la province Sud. « Il faut désormais faire une étude de marché, et apporter la preuve scientifique que notre système est efficace. » Pour cela, la DASS, l’Institut Pasteur et l’IRD effectuent des études pour vérifier sa fiabilité. Les premiers tests s’avèrent très encourageants. Même si le parcours semble fastidieux, Thierry Suviri croit en son dispositif et reste confiant. Son souhait ? Voir le démarrage de l’activité au premier semestre 2015.